Nos pratiques professionnelles et le contexte sanitaire - Résumé de visio

Pour commencer, il est ressorti que nous marchons actuellement sur un fil sur lequel il faut trouver le bon équilibre au milieu de toutes les modifications, de tous les protocoles qui changent régulièrement. Nous avons besoin de soutien, de conseils pour avancer et construire les outils dont nous avons besoin.

- Le non brassage n'est pas toujours fait correctement au sein du périscolaire, les séparations entre les groupes ne sont pas toujours bien définies visuellement, ce qui pose question quant au respect du protocole. Souvent, nous ne pouvons pas agir sur ces points, car c'est le ressort de la collectivité et de nos responsables hiérarchiques, et nous nous sentons démunis. Si l'échange, la communication ne fonctionne pas, il faut garder en tête que nous faisons de notre mieux avec les moyens qu'on a à notre disposition, et essayer de garantir au mieux la sécurité physique et émotionnelle des enfants. Nous ne sommes pas des surhommes et n'avons pas de super pouvoirs, si ce n'est de faire passer de bons moments aux enfants qu'on accompagne malgré la situation.

- Une hausse des tensions entre les enfants a été observée (notamment sur la pause méridienne) : ils n'ont plus d'activités sportives, ils ne voient plus tous leurs copains, il s'ennuient, il existe une certaine tension à la maison, le protocole à suivre est anxiogène, etc... Tout cela les fait monter en tension et fait exploser des bagarres, des pleurs, des cris chez les enfants. Pour diminuer ces effets négatifs, nous pouvons mettre en place des jeux avec eux, des jeux axés surtout autour du collectif, de la coopération, ou encore des temps de discussion sur la situation, où chacun est libre de s'exprimer sans peur d'être jugé.

- Avant, sur le temps du midi, les enfants étaient amenés à débarrasser, à se servir, à aider. Maintenant, avec les protocole, il y a beaucoup de choses qu'ils ne peuvent plus faire, et nous faisons presque tout à leur place. Ils perdent ainsi en autonomie et peuvent également jouer de la situation en en demandant plus que nécessaire. Il faut tout de même garder au maximum les choses qu'ils peuvent encore faire : chacun débarrasse son assiette, ses couverts, nettoie sa place, etc...

- La mallette à émotions : pour parler des émotions par rapport au masque par exemple, elle permet un temps d'échanges avec les enfants.

- Le PDF des Ateliers d'expression autour des émotions et de la situation sanitaire : permet d'instaurer des temps d'échanges autour du contexte actuel, et permet de donner aux enfants des outils pour mieux appréhender leurs émotions.

- Activités sans bouger de place : mimes, coloriages, blind test, devinettes, le détail qui choque (un enfant montre comment il est habillé, coiffé, etc... puis va changer un détail sur lui, que les autres devront retrouver), le qui est-ce (penser à une personne de la salle, les enfants posent des questions pour trouver qui c'est), les histoires collectives (l'adulte conte une histoire, mais laisse les enfants inventer des passages clés), des chansons, des tours de magie, ...

- Afin d'éviter d'ajouter des chamboulements chez les enfants, il est important de garder une certaine constance dans ce qui est fait, de mettre en place une ritualisation, tout faire dans le même ordre à chaque fois. Ceci aura pour effet de les rassurer, qu'ils aient quelque chose à quoi se rattacher dans tous ces changements subis. Ça aura aussi pour effet de leur enlever de la charge mentale : ils savent ce qu'il se passe à tel moment, et n'ont pas besoin de se poser plein de questions, les choses se font de manière fluide.

- Quand un enfant présente des problèmes de comportement, on peut lui donner des responsabilités, car c'est valorisant et ça lui montre qu'on a confiance en lui, qu'il est capable de faire les choses bien. Il se sentira muni d'une mission importante et fera tout pour la mener à bien.

- Avec le non brassage, les animateurs peuvent être amenés à avoir moins d'échanges entre eux, moins d'interactions, et donc perdre en cohésion d'équipe. Afin de pallier à ça, on peut créer un groupe snapchat, messenger, what's app, pour échanger avec les collègues, faire passer des infos, et réinstaurer une communication d'équipe. On peut aussi se réunir 1 fois par semaine et faire des retours, poser des problème rencontrés, ou même faire tout autre chose que parler travail. Pour mettre un peu de fun dans tout ça, on peut aussi créer des jeux entre les anims (ange gardien/la cacahuète, Secret'Anim, le chamois/l'élastique, le Plait-il, le fourchette/le killeur, ...), notamment sur les temps de vacances scolaires.

- Le masque peut être gênant quand un animateur veut prendre la parole, car les enfants n'identifient pas toujours qui parlent, et le son est réduit. On peut s'éloigner un peu du groupe et baisser son masque afin d'être identifié et entendu plus clairement.

- Le masque cache notre visage, et certains enfants peuvent prendre peur, surtout s'ils ne nous ont pas vu sans le masque auparavant. On peut baisser notre masque et montrer notre visage. Ainsi, ils visualiseront mieux qui nous sommes et auront moins peur. On peut aussi mettre des affiches "Qui se cache derrière les masques ?" dans les établissements d'accueil : un trombinoscope des professionnels qui interviennent, auquel les enfants aient accès, pour leur permettre de mieux visualiser les visages.

- A qui se référer lorsqu'il y a des problèmes de communication et d'entente entre les professeurs et les animateurs ?

- Mieux vaut favoriser les repas avec les enfants ou bien entre animateurs ?