Comment réagissent les enfants face aux événements traumatisants ?
Mes apprentissages
Enfant comme adulte, nous pouvons à tout moment être témoin ou victime d'une scène traumatisante, créant un choc émotionnel et/ou physique.
Quels sont les événements traumatisants ?
- Les accidents graves, les catastrophes naturelles, la guerre, les incendies, …
- Être témoin d’une scène violente/de violence envers quelqu’un
- Être victime de maltraitance physique ou mentale
- Évoluer dans un environnement instable ou dangereux
- La séparation des parents
- Subir du harcèlement
- Être négligé quotidiennement
- Avoir une maladie grave et/ou des procédures médicales intrusives
Quelles peuvent-être les réactions aux traumatismes ?
Chacun, qu’il soit enfant ou adulte, réagit différemment à une expérience traumatisante. Tout le monde ne gardera pas de séquelle suite à un tel événement.
Selon les circonstances et le vécu de l’enfant, il restera plus ou moins traumatisé. Un enfant peut vite se sentir en insécurité et avoir peur de perdre un proche ou de revivre une scène traumatisante. De plus, selon le degré de compréhension, l’enfant peut ressentir de l’anxiété et de la peur.
Quels sont les risques pour les enfants ?
Souvent, les réactions à une scène traumatisante engendrent un cycle contradictoire : refuser toute évocation, tout souvenir de cet événement, mais revivre de manière inconsciente les scènes vécues (cauchemars, détresse, …). Ces réactions sont en général accompagnées par un état d’anxiété, de l’agitation, de la nervosité, un changement d’appétit, des pleurs, des sursauts, etc…
On appelle le fait de revivre les scènes traumatisantes la mémoire traumatique. Suite à un choc provoquant des émotions très fortes, la mémoire est en quelques sortes effacée. C’est ainsi que, suite à des sensations et émotions qui se sont manifestées pendant ou juste avant l’événement, la mémoire traumatique peut se déclencher et créer des réactions chez la personne traumatisée.
Il faut garder en tête que malgré les risques cités ci-dessus, l’enfant ne gardera pas forcément de séquelles psychologiques graves. Cela peut par exemple déclencher en lui un goût nouveau pour la vie, un nouveau projet. Les réactions sont normales et s’estompent peu à peu. Cependant, lorsqu’elles durent plus de quelques mois, qu’elles mettent en danger la vie de l’enfant ou de ses proches, l’accompagnement par un spécialiste est conseillé afin de minimiser les séquelles sur le long terme.
Mon avis
En accueil de loisirs comme à l'école, nous pouvons être confrontés à un enfant qui a vécu une scène traumatisante et qui le manifestera ou non au travers de réactions, de changements de
comportements. Quoiqu'il en soit, il faut rester vigilent et accompagner au mieux l'enfant en l'écoutant s'il a besoin de se confier, en acceptant la façon dont il fait ressortir ses émotions, en
échangeant avec lui, en lui montrant qu'on peut être un soutien moral et affectif. Il faut cependant faire attention à ne pas déborder et à ne pas entrer dans de la psychologie, et veiller à
échanger avec la famille sur l'évolution, qu'elle soit positive ou négative.
Parfois, on peut être amenés à avoir en charge un enfant dit "turbulent", et le stigmatiser automatiquement. Avant de se faire une idée trop rapide de cet enfant et de le ranger dans une case, je pense qu'il serait plus judicieux, si les moyens le permettent, de creuser un peu plus et d'échanger avec lui. Peut-être qu'on découvrira derrière cette carapace un enfant blessé...
Comme j'aime le dire, "un enfant qui pose problème est un enfant qui a des problèmes".
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